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Décret du 17 mai 1999
publié le 30 juillet 1999

Décret portant confirmation des compétences terminales et savoirs requis en langues modernes, histoire et géographie à l'issue de la section de transition

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ministere de la communaute francaise
numac
1999029314
pub.
30/07/1999
prom.
17/05/1999
ELI
eli/decret/1999/05/17/1999029314/moniteur
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MINISTERE DE LA COMMUNAUTE FRANÇAISE


17 MAI 1999. - Décret portant confirmation des compétences terminales et savoirs requis en langues modernes, histoire et géographie à l'issue de la section de transition (1)


Le Conseil de la Communauté française a adopté et Nous, Gouvernement, sanctionnons ce qui suit :

Article 1er.Les compétences terminales et savoirs requis en langues modernes à l'issue de la section de transition, repris en annexe I, sont confirmés conformément à l'article 25 du décret du 24 juillet 1997 définissant les missions prioritaires de l'enseignement fondamental et de l'enseignement secondaire et organisant les structures propres à les atteindre.

Art. 2.Les compétences terminales et savoirs requis en histoire à l'issue de la section de transition, repris en annexe II, sont confirmés conformément à l'article 25 du même décret.

Art. 3.Les compétences terminales et savoirs requis en géographie à l'issue de la section de transition, repris en annexe III, sont confirmés conformément à l'article 25 du même décret.

Le présent décret entre en vigueur à la date de parution au Moniteur belge. Promulguons le présent décret, ordonnons qu'il soit publié au Moniteur belge.

Bruxelles, le 17 mai 1999.

La Ministre-Présidente du Gouvernement de la Communauté française chargée de l'Education, de l'Audiovisuel, de l'Aide à la Jeunesse, de l'Enfance et de la Promotion de la Santé, Mme L. ONKELINX Le Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Sport et des Relations internationales, W. ANCION Le Ministre de la Culture et de l'Education permanente, Ch. PICQUE Le Ministre du Budget, des Finances et de la Fonction publique, J.-Cl. VAN CAUWENBERGHE _______ Note (1) Session 1998-1999. Documents du Conseil. - Projet de décret : n° 327-1. - Amendements de commission : nos 327-2, 3 et 4. - Rapport : n° 327-5.

Compte rendu intégral. - Discussion et adoption. Séance 27 avril 1999.

Annexe I Compétences terminales en langues modernes et compétences minimales de communication en langues modernes à l'issue de la section de transition Table des matières 1. Compétence de communication 1.1. Compétence stratégique 1.2. Aptitudes - compréhension à l'audition - compréhension à la lecture - expression orale - expression écrite 1.3. Compétence sociolinguistique et compétence socioculturelle 2. Connaissance : les contenus 2.1. Lexique 2.2. Mécanismes linguistiques Les compétences et les contenus décrits dans ce document sont largement communs aux trois niveaux correspondant à la langue moderne 1 (LM1), la langue moderne 2 (LM2) et la langue moderne 3 (LM3).

Toutefois, lorsqu'il y a des différences, elles sont signalées explicitement. 1. Compétence de communication 1.1. Compétence stratégique En compréhension à l'audition (non interactive), l'élève est capable : - d'exploiter les indices du contexte afin d'anticiper au maximum ce qui va être dit; - de percevoir les indices lui indiquant si ce message le concerne/l'intéresse ou pas; - de percevoir les mots ou éléments clés qui signalent les passages du discours contenant les informations cherchées ou utiles; - de déduire du contexte du message et des indices linguistiques le sens de certains mots ou éléments qu'il n'a pas compris.

En interaction orale, l'élève est capable : - de signaler qu'il s'exprime dans une langue étrangère, afin d'obtenir de son interlocuteur attention et patience; - de fournir à son intercoluteur un feedback indiquant qu'il comprend/ne comprend pas, est/n'est d'accord, etc.; - d'interrompre son interlocuteur pour : - signaler qu'il n'a pas compris; - demander de répéter ou de reformuler; - demander le sens d'un mot; - de simplifier sa syntaxe lorsque cela améliore la fluidité et la compréhensibilité de son message; - de remplacer un mot inconnu par un geste, un terme plus général, une périphrase, un mot équivalent dans une autre langue, etc. et de vérifier que l'interlocuteur a compris le sens du mot; - de vérifier que l'interlocuteur a compris son message.

En compréhension à la lecture, l'élève est capable : - d'exploiter les indices : - contextuels et typologigues (brochure publicitaire, journal populaire, mode d'emploi,...); - typographiques et de mise en page (photos, titres, paragraphes,...); - linguistiques (ponctuation, connecteurs, emploi des modes et des temps,...), afin d'anticiper au mieux; - si ce message le concerne/l'intéresse ou pas; - ce qu'il va lire; - de percevoir les mots ou éléments clés qui signalent les passages contenant les informations cherchées ou utiles; - de déduire du sens global du message, du contexte et des indices linguistiques le sens de certains mots ou éléments qu'il n'a pas compris; - de percevoir quand le recours au dictionnaire s'avère indispensable; - de consulter un ouvrage de référence, en particulier un dictionnaire bilingue, et d'y trouver le sens exacte d'un mot inconnu dans le contexte considéré.

En expression écrite, l'élève est capable : - de percevoir quand le recours au dictionnaire s'avère indispensable; - de consulter un ouvrage de référence, en particulier un dictionnaire bilingue, et d'y trouver la traduction adéquate d'un mot inconnu dans le contexte considéré. 1.2. Aptitudes L'élève est capable de comprendre/produire des messages : - dans le cadre de thèmes auxquels il a été familiarisé, c'est-à-dire relatifs aux champs thématiques définis en 2.1.; - exprimant les intentions de communication indiquées en 2.2.; - avec des interlocuteurs : - familiers (amis, connaissances,...); - non familiers (inconnus, administration,...); - dans les conditions et avec les exigences définies dans les quatre tableaux ci-dessous.

Compréhension à l'audition L'élève est capable de comprendre des messages...

Pour la consultation du tableau, voir image 1.3. Compétence sociolinguistique et compétence socioculturelle Apprendre une langue c'est entrer en contact avec des personnes d'autres cultures.

Les aspects culturels et sociaux font naturellement partie de l'apprentissage et sous-tendent les compétences sociolinguistique et socioculturelle.

Il s'agit d'un processus de découverte et de sensibilisation et non d'une étude de contenus.

Ces aspects et ces compétences ne feront pas l'objet d'une évaluation.

Compétence sociolinguistique L'élève est sensibilisé à... - comprendre que les mots, les phrases et les intonations utilisés dans une langue véhiculent des connotations, des significations implicites, déterminées par la culture du groupe où cette langue est parlée, et qui peuvent colorer, voire changer considérablement le sens linguistique apparent des énoncés; - observer les attitudes et façons de communiquer afin d'en tirer des indices qui lui permettent de mieux comprendre ces significations implicites; - utiliser ces observations et ces connaissances dans les situations de communication; - s'expliquer avec ses interlocuteurs afin de s'efforcer de clarifier le sens de leurs énoncés ou des siens propres.

Compétence socioculturelle L'élève est sensibilisé à... - percevoir divers faits, comportements et points de repère utiles pour séjourner et communiquer dans cette société; - percevoir, nuancer et rectifier ses stéréotypes sur l'autre culture; - percevoir la richesse de l'autre culture dans ses divers aspects : patrimoine et traditions, création, façon de vivre... 2. Connaissances : les contenus 2.1. Lexique Il est déterminé par la liste suivante des champs thématiques (« notions ») : - achats; - caractéristiques personnelles, de la famille et des amis; - congés, loisirs, hobbies, intérêts, vie culturelle (chansons, cinéma, arts,...) - éducation; - habitat, foyer et environnement; - lieux et directions; - nourriture et boissons; - relations avec les autres; - santé et bien-être; - services; - temps qu'il fait; - temps qui s'écoule; - transport et voyages; - vie quotidienne.

LM1, LM2 : L'élève connaît et utilise un lexique suffisant pour exprimer l'essentiel de ces notions avec aisance et clarté : - dans les interactions orales, en recourant aux stratégies de communication; - dans les communications orales sans interaction, en disposant d'un temps de préparation; - dans les communications écrites, en utilisant des ouvrages de référence, et notamment un dictionnaire bilingue.

LM3 : Etant donné le temps imparti au cours de la langue moderne 3, il est important de distinguer encore plus nettement les exigences en compréhension et en expression.

Cela implique que l'élève devrait identifier et comprendre : - des formes et des structures grammaticales; - et un lexique; qui dépassent ce qu'on exigera de lui en production. 2.2. Mécanismes linguistiques Ils sont déterminés par les intentions de communication (« fonctions ») familières, dont la liste suivante reprend les principales : - aborder, prendre contact; - accepter; - s'assurer de la compréhension; - blâmer; - caractériser; - confirmer, demander confirmation; - commander; - conseiller; - décrire; - demander; - épeler; - (s')excuser; - expliquer; - féliciter; - (s')informer; - inviter; - justifier; - offrir; - prendre congé; - (se) présenter; - promettre; - proposer; - raconter; - réclamer; - refuser; - remercier; - remplir, compléter; - rendre compte; - (se) renseigner; - répondre; - résumer; - saluer;

LM1, LM2 : L'élève... d'une part, connaît et utilise une prononciation et une grammaire suffisantes pour formuler avec aisance et clarté ses intentions de communication - dans les interactions orales, en recourant aux stratégies de communication; - dans les communications orales sans interaction, en disposant d'un temps de préparation; - dans les communications écrites, en utilisant des ouvrages de référence, et notamment un précis de grammaire; d'autre part, comprend la langue utilisée par l'interlocuteur (notamment dans ses aspects prononciation et grammaire), en tenant compte - dans les interactions orales : du recours aux stratégies de communication; - dans les communications écrites : de l'usage des ouvrages de référence, et notamment d'un précis de grammaire.

LM3 : Etant donné le temps imparti au cours de la langue moderne 3, il est important de distinguer encore plus nettement les exigences en compréhension et en expression.

Cela implique que l'élève devrait identifier et comprendre : - des formes et des structures grammaticales; - et un lexique; qui dépassent ce qu'on exigera de lui en production.

Annexe II - HISTOIRE Compétences terminales et savoirs requis humanités générales et technologiques Table des matières Introduction Moments-clés Compétences terminales Attitudes et savoir-faire Outils conceptuels Articulation des moments-clés et des outils conceptuels INTRODUCTION L'énoncé des compétences terminales et des savoirs disciplinaires qu'élèves et enseignants doivent prendre pour cible au fil du deuxième et du troisième degrés de l'enseignement de transition a été établi sur base d'une triple réflexion : - sur les finalités de l'enseignement de l'histoire; - sur la nature des processus de connaissance historique; - sur les acquis de la formation historique à l'issue de l'école fondamenale et du premier degré de l'enseignement secondaire.

Une réflexion sur les finalités de l'enseignement de l'histoire.

La finalité fondamentale du cours d'histoire est d'aider le jeune à se situer dans la société et à la comprendre afin d'y devenir un acteur à part entière. - Se situer dans la société et la comprendre signifie d'abord s'inscrire dans une culture et une histoire particulières.

L'enseignement de l'histoire doit permettre au jeune de prendre conscience de ses racines. Il a une fonction patrimoniale : il doit amener l'élève à la découverte de grands moments-clés de l'histoire des Hommes. - Se situer dans la société et la comprendre signifie aussi être à même de s'interroger et de mener une enquête : collecter des informations, les classer et les analyser, construire une synthèse et partager le fruit de ses découvertes. L'enseignement de l'histoire doit contribuer à l'acquisition d'une méthode de recherche. Il doit amener l'élève à la maîtrise d'un certain nombre de savoirs, de savoir-faire et d'attitudes étroitement articulés, en un mot de compétences. - Se situer dans la société et la comprendre signifie enfin disposer des connaissances-outils indispensables pour décrypter le flot des informations et en percevoir les enjeux. L'enseignement de l'histoire doit contribuer à l'outillage intellectuel des jeunes. Il doit les amener à la maîtrise d'un certains nombre de concepts et à leur utilisation dans des situations différentes.

Une réflexion sur la nature des processus de connaissance historique.

La démarche de l'historien est d'abord et avant tout une démarche de recherche et de critique de l'information. Adaptée aux besoins et aux capacités des élèves fréquentant l'enseignement secondaire de transition, l'initiation à cette démarche constitue un moyen privilégié de doter progressivement les élèves de compétences liées à la méthodologie de la recherche. Ces compétences les rendront plus aptes à analyser et à comprendre le monde contemporain.

Les phénomèmes que l'historien découvre ainsi sont d'abord et avant tout appréhendés dans leur singularité. Contrairement aux sciences exactes ou naturelles, et même à plusieurs sciences humaines, l'histoire ne procède pas par théories. Science de l'unique, du toujours neuf, du jamais réitéré, la recherche historique se défie des théories préalables et se gade bien d'articuler ses résultats sous forme de modèles. S'il en utilise à l'occasion, l'historien se donnera d'abord comme tâche d'en montrer les limites. La mise au jour de ces phénomènes historiques, dont l'historien aura d'abord le souci de montrer le caractère inédit, suppose toutefois la mise en oeuvre d'un certain nombre de concepts sans lesquels il ne saurait y avoir d'ordonnance et donc de compréhension. Empruntés notamment aux autres sciences humaines, plusieurs conservent une pertinence pour une meilleure compréhension du monde contemporain. Ils sont construits et validés sur base de l'observation concrète des faits historiques, tels qu'ils se donnent à voir à travers les sources du passé. Le travail de l'historien consiste ainsi à leur donner une épaisseur historique, une historicité, qui acclimate l'élève à les mettre en oeuvre dans des contextes toujours différents et aiguise sa capacité à en user dans des situations toujours nouvelles.

Une réflexion sur les acquis de la formation historique à l'issue de l'école fondamentale et du premier degré de l'enseignement secondaire.

Les socles de compétences et les savoirs disciplinaires dont la maîtrise devrait être acquise à l'issue du premier degré de l'enseignement secondaire constituent un premier pas dans cette direction. Ils assurent la maîtrise : - d'un certains nombre de savoir-faire liés à la recherche, au traitement et à la communication de l'information; - d'une première habileté à transférer à des situations nouvelles les acquis de l'enquête; - d'un certain nombre de repères temporels et de représentations du temps.

Les compétences terminales et les savoirs disciplinaires énoncés ci-après assurent la continuité de cet apprentissage : - les compétences 2 et 3 et 4 devraient permettre un approfondissement des capacités liées à la recherche, au traitement et à la communication de l'information; - la maîtrise d'un outillage conceptuel minimum suppose l'entraînement incessant de la capacité de transfert; - l'étude d'un certains nombre de moments-clés contribuera à diversifier les repères temporels des élèves à aiguiser leur sens de la durée.

Les compétences terminales et les savoirs disciplinaires énoncés ci-après permettent toutefois aussi de nouveaux apprentissages : - les compétences permettront de développer chez l'élève sa capacité à s'interroger (compétence 1), son esprit critique (compétence 2), son sens de la synthèse (compétence 3) et ses habiletés à communiquer (compétence 4). Leur énoncé invite à assurer également une intégration accrue des savoirs, des savoir-faire et des attitudes qui en constituent les mailles; - la construction progressive d'un réseau d'outils conceptuels permettra l'apprentissage progressif de l'abstraction; il stimulera également le sens des nuances; - l'examen d'un certains nombre de moments-clés de l'histoire des Hommes ouvrira les élèves, jusqu'alors introduits à l'histoire sur base de l'étude des différents modes de vie de l'homme à travers le temps, aux grandes questions politiques, économiques, sociales, culturelles, philosophiques, religieuses,... de l'histoire humaine.

Ce document énumère donc un certain nombre de moments-clés. C'est à travers leur étude que l'élève doit être amené à la maîtrise de compétences et d'outils conceptuels. La maîtrise de ces compétences et de ces concepts sera assurée de manière étalonnée et évaluée progressivement au fur et à mesure du développement personnel, social et cognitif de l'élève, aux 2e et 3e degrés de l'enseignement secondaire. Elle constitue l'indicateur de la réussite des élèves. 1. Moments-clés Ces moments-clés énumérés ci-dessous ciblent des périodes, des phénomènes ou des thèmes historiques.Ils constituent, dans l'étude de l'histoire des sociétés humaines, autant de passages obligés qui expriment des ruptures, des mutations ou des permanences.

La liste des moments-clés s'ouvre à l'époque historique. La préhistoire, dont les repères ont été abordés dans les socles de compétences, n'est pas reprise ici. Par ailleurs, sans méconnaître l'importance d'autres civilisations, l'héritage des civilisations les plus proches de nous a été choisi comme premier moment-clé.

L'antiquité - L'héritage des civilisations du Moyen-Orient. - La cité des athéniens et le rayonnement hellénique. - L'Etat romain : « La Res Publica » et « La mare nostrum ».

L'antiquité tardive et le haut Moyen Age - Des Gallo-Romains aux Royaumes germaniques.

Le Moyen Age - La société féodale. - Les sociétés urbaines et rurales. - Au carrefour de trois civilisations : l'Occident chrétien, Byzance et l'Islam.

La Renaissance - Les grandes découvertes. - Le renouveau des savoirs et des mentalités : l'Humanisme. - Les réformes religieuses.

Les Temps Modernes - La société de l'Ancien Régime. - Absolutisme et parlementarisme. - Les idées des Lumières.

Le Temps des Révolutions - Les révolutions démographiques, agricole et industrielle. - Les révolutions libérales et nationales. - La société au XIXe siècle : contrastes, changements et permanences. - Les courants idéologiques. - Le Monde et l'impérialisme des pays industrialisés.

Le XXe siècle - Guerres mondiales, conflit Est-Ouest et efforts de sécurité collective. - Totalitarismes, autoritarismes et démocraties. - Décolonisation et relations Nord-Sud. - Les mutations de la société et des mentalités : aspects et contrastes. - Croissances et crises. - La Belgique dans l'Europe et le monde : supranationalité, fédéralisme et identités régionales. - Problèmes et enjeux de notre temps. 2. Compétences terminales Pour aider l'élève à se situer dans le monde actuel, le cours d'histoire visera à développer les compétences suivantes : Compétence n° 1 Au départ d'une situation du passé ou du présent, élaborer une problématique de recherche et sélectionner dans divers lieux d'information et de documentation des renseignements utiles. Compétence n° 2 En fonction d'une question déterminée, remettre dans son contexte historique, analyser et critiquer un ensemble limité de sources.

Compétence n° 3 Sur base d'un nombre limité de données, organiser une synthèse mettant en évidence, selon les cas, des permanences, des processus évolutifs, des changements ou des synchronismes et formuler des hypothèses explicatives.

Compétence n° 4 Concevoir, préparer et mener à bien une stratégie de communication d'un savoir historique en ayant recours à différents modes d'expression, écrit, oral, visuel ou audiovisuel. 3. Attitudes et savoir-faire Pour maîtriser ces compétences, l'élève articulera les attitudes et les savoir-faire suivants : 1.S'interroger - Exprimer ses représentations et se poser des questions. - Sélectionner et organiser les questions qu'il se pose pour mettre à jour des problèmes. - Emettre des pistes de recherche et/ou des hypothèses explicatives. 2. S'informer Rechercher, recueillir, collecter des informations (centre de documentation, bibliothèque, musée,...) - Trier les informations recueillies. - Consulter efficacement différents supports d'informations (écrits, oraux, sonores, visuels). - Identifier le type de données sur lequel il travaille en dressant sa carte d'identité. - Noter correctement une référence. 3. Traiter les informations avec esprit critique - Analyser les différentes informations recueillies. - Sélectionner les données pertinentes. - Prendre note des données utiles contenues dans une information. - Etablir des corrélations entre les informations. - S'interroger sur la fiabilité d'une information. - Confronter plusieurs informations. 4. Synthétiser - Organiser, structurer, articuler les données sous différentes formes. - Dégager l'essentiel de l'accessoire. - Distinguer ses opinions personnelles et les données extraites des informations. - Fare preuve d'impartialité. 5. Intégrer - Mémoriser et intégrer les principaux acquis : démarches (méthodes) et savoirs (concepts, modèles, repères, vocabulaire,...) 6. Communiquer - Formules une synthèse orale, écrité, visuelle ou audiovisuelle.7. Porter un jugement critique et argumenté susceptible de déboucher sur l'action 8.S'auto-évaluer 4. Outils conceptuels La maîtrise des outils conceptuels va au-delà de leur simple définition.Pour être capable d'identifier (comme il est entendu dans le présent document), l'élève sera amené à la maîtrise de toute une série de capacités telles que : analyser, caractériser, comparer, évaluer,... 1. Les principaux éléments constitutifs d'un processus de colonisation.2. Les principaux éléments constitutifs d'un processus de décolonisation et d'un processus de type néocolonialiste.3. Les principaux éléments constitutifs d'une politique impérialiste.4. Les éléments constitutifs d'un phénomène migratoire.5. Une opinion ou un système capitaliste ou collectiviste.6. Les principaux éléments constitutifs d'un processus de croissance ou de développement économique.7. Les principaux éléments constitutifs d'une situation de sous-développement.8. Une opinion ou un système libéral, socialiste ou communiste.9. Les principales stratifications d'une société et les inégalités qu'elles induisent.10. Les principaux éléments constitutifs d'une situation de crise.11. Une tendance ou une position conservatrice ou réformiste.12. Les rapports existant entre un sytème juridique et les droits et devoirs des gens.13. Le caractère démocratique ou non d'un système ou d'une tendance politique.14. Les principales caractéristiques d'une idéologie ou d'un système autoritaire.15. Une opinion ou un système d'inspiration nationaliste, fédéraliste ou universaliste.16. Les principales caractéristiques d'une opinion ou d'une philosophie d'inspiration humaniste.17. Les rapports entre religion et société civile.18. Les relations existant entre une expression artistique et la société qui l'a vu naître.5. Articulation des moments-clés et des outils conceptuels Le tableau suivant montre comment les moments-clés et les outils conceptuels peuvent s'articuler. Les éléments repris dans la première colonne constituent des moments-clés qui favoriseront l'émergence des concepts.

En face de ces moments-clés apparaissent les outils conceptuels qu'il serait possible de construire progressivement. Les concepts dont la maîtrise est visée n'évacuent en rien l'« événement ». C'est à travers l'étude des grands moments-clés de l'histoire que l'élève sera peu à peu amené à s'approprier ces concepts. Cette démarche permet à l'élève à la fois de s'outiller pour le présent et d'appréhender le passé en pleine conscience de son historicité. Le fait que ces concepts soient répétés indique que c'est à l'enseignant de choisir les moments où il parait opportun d'en développer la maîtrise.

Pour la consultation du tableau, voir image

Annexe III Géographie Compétences terminales et savoirs disciplinaires humanités générales et technologiques Table des matières Introduction 1. Compétences 1.1. Compétences disciplinaires 1.2. Compétences transversales 2. Savoirs 2.1. Deux clés de lecture de l'organisation des territoires-sociétés 2.1.1. Les structures spatiales de base 2.1.2. Les acteurs 2.2. Des références spatiales 2.2.1. Des repères spatiaux 2.2.2. Des découpages spatiaux 2.3. Des savoirs thématiques 2.3.1. Développement et aménagement du territoire 2.3.2. Dynamique des populations 2.3.3. Environnement climatique et biogéographique 2.3.4. Formation et répartition des reliefs 2.3.5. Structures économiques 2.3.6. Structures géopolitiques 2.3.7. Structures sociales 2.3.8. Terre dans le système solaire Introduction La finalité du cours de géographie est de rendre intelligibles les territoires proches comme plus lointains, ce qui permet à l'élève de se situer par rapport aux enjeux spatiaux et sociaux, et d'acquérir savoirs, savoir-faire et attitudes afin d'agir de manière responsable, individuellement et collectivement.

Pour tendre vers cette finalité, l'élève doit pouvoir exercer des compétences sur un espace déterminé : il s'agit du territoire-société, c'est-à-dire un territoire sur lequel des hommes vivent et s'organisent. 1. Les compétences L'élève doit être capable de décrire et d'expliquer le fonctionnement d'un territoire-société (ville, région, pays groupe de pays, monde). Il le fera en appréhendant les dimensions spatiales d'un évenement ou d'un problème qui concerne les collectivités humaines. Cette analyse se fera aux échelles adéquates.

Pour cela, il doit acquérir les compétences disciplinaires et transversales suivantes : 1.1. Compétences disciplinaires - s'orienter et se déplacer à l'aide d'un plan ou d'une carte; - localiser et situer à différentes échelles le territoire ou le problème, c'est-à-dire : - le positionner sur une carte; - le situer par rapport à son contexte spatial et par rapport aux grands référentiels (orohydrographiques, bioclimatiques, géopolitiques, économiques); - identifier les composantes du territoire ou du problème, et les analyser en pratiquant notamment le changement d'échelle; - mettre en relation ces composantes via des cartes et des croquis de synthèse; - rechercher les causes et les conséquences des phénomènes étudiés ainsi que les acteurs concernés. 1.2. Compétences transversales - énoncer une situation-problème relative à un territoire-société (s'interroger); - récolter des informations diversifées susceptibles de répondre à la situation-problème (se documenter, s'informer); - traiter et analyser (lire, décrire, interpréter), des informations (cartes topographiques et thématiques, graphiques, tableaux); - mettre en relation les résultats de l'ensemble des analyses; - comparer les résultats de sa recherche à des modèles ou à des théories; - construire une synthèse sous différentes formes (systémique, cartographique, graphique, schématique,...); - rédiger une réponse à la situation-problème et émettre des propositions d'amélioration; - présenter les résultats de la recherche sur différents supports (cartes, graphiques, schémas,...). 2. Les savoirs Ce savoirs ne seront pas maîtrisés pour eux-mêmes mais dans la perspective de comprendre : - la diversité des milieux terrestres; - les inégalités et disparités territoriales; - les interrelations entre l'homme et son environnement; - la répartition et les déplacements des hommes; - la répartition des activités humaines et leur dynamique; - les tensions et les conlfits territoriaux.

Il permettront d'analyser l'oganisation des territoires-sociétés à différentes échelles.

Les moyens priviliégés seront : - l'analyse des paysages; - la construction des cartes schématiques de synthèse; - la construction de modèles systémiques.

L'évaluation de ces savoirs ne doit pas se faire pour eux-mêmes, ces savoirs étant au service de la compréhension de l'organisation et du fonctionnement des territoires-sociétés. 2.1. Deux clés de lecture de l'organisation des territoires-sociétés Ces deux clés articulent tout le raisonnement géographique. Elles seront principalement utilisées pour comprendre le fonctionnement spatial d'une ville, d'une région, de la Belgique, de l'Europe et du monde. L'étude des organisations spatiales sera notamment basée sur le concept centre-périphérie. 2.1.1. Les structures spatiales de base L'élève doit pouvoir repérer, identifier dans un territoire-société (territoire urbain, territoire rural, région, pays, groupe de pays) et mettre en relation les structures spatiales suivantes : - l'affectation du sol; - les différenciations naturelles (le contexte naturel); - les pôles, les axes et les réseaux; - la hiérarchie des pôles, des axes et des réseaux; - les découpages politiques et administratifs; - les barrières et les ouvertures; - les dynamiques territoriales (croissances, déclin, flux). 2.1. Les acteurs L'élève doit parallèlement pouvoir repérer et identifier les interrelations entre les territoires et les principaux acteurs : - les ensembles et organismes internationaux (UE, ONU, FMI, OMC, OTAN,...); - les Etats; - les collectivités territoriales (Régions, communes,...); - les entreprises; - les groupes (associations,...); - les individus, les familles. 2.2. Des références spaciales Ces références sont utiles pour que l'élève puisse situer les faits, se poser des questions pertinentes et établir des liens et/ou des comparaisons. Au-delà des repères et des découpages énnumérés ci-dessous, l'actualité peut nécessiter d'en maîtriser d'autres. 2.2.1. Des repères spatiaux : - l'équateur, les tropiques, le 50e parallèle nord (Bruxelles), les cercles polaires, les pôles, le méridien de Greenwich; - les continents; - les océans et quelques mers « stratégiques » (mer du Nord, Manche, mer Baltique, mer Méditerranée, mer Rouge, mer du Japon, golfe du Mexique, golfe Persique, golfe de Guinée); - les détroits de Béring, Gibraltar et Bosphore, les caps horn et de Bonne-Espérance, l'isthme de Suez, et l'isthme de Panama; - les grandes chaînes de montagne (Alpes, Pyrénées, Oural, Himalaya, Rocheuses, Andes); - les fleuves belges et leurs principaux affluents, les principaux fleuves européens (Rhin, Rhône, Danube, Seine, Pô), quelques grands fleuves du monde (Amazone, Nil, Congo, Mississippi, Saint-Laurent, Volga, Gange, Huang-He, Yangzi Jiang); - les grands pôles urbains belges et les principales métropoles mondiales; - la frontière linguistique en Belgique et l'agglomération bruxelloise par rapport à celle-ci. 2.2.2. Des découpages spatiaux : - les trois Régions et Communautés belges et les dix provinces; - les pays de l'Union européenne et les autres pays d'Europe, les grands pays du monde (par leur taille, leur population, leur puissance économique); - les grandes zones bioclimatiques; - les grandes zones de relief de la Belgique, de l'Europe, du monde; - les blocs et les grandes aires économiques (UE, ALENA, ASEAN, Nord/sud); - les grandes aires culturelles (Amérique latine, Amérique anglo-saxonne, Europe, Maghreb, Afrique noire, péninsule indienne, Asie du SE). 2.3. Des savoirs thématiques Ces savoirs sont indispensables pour détecter les structures spatiales, mettre en évidence les interrelations entre acteurs et territoires, et pouvoir expliquer les fonctionnement des territoires-sociétés.

Il sont regroupés par thèmes et donnés par ordre alphabétique. Il n'existe donc pas de chronologie dans leur apprentissage. 2.3.1. Développement et aménagement du territoire : - concepts de développement (sous-développement, mal-développement, développement local, développement durable); - mesures du développement; - facteurs explicatifs du développement; - politiques de développement et d'aménagement; - acteurs spatiaux. 2.3.2. Dynamiques des populations : - densité et nombre de population; - structure par âge; - mouvement naturel; - mouvements migratoires; - transition démographique. 2.3.3. Environnement climatique et biogéographique : - dynamiques des masses d'air (chaleur, pressions et vents, précipitations); - climat/temps; - liens entre végétation, climat et sol; - cycle de l'eau et gestion des ressources en eau; - actions humaines et leurs conséquences (déforestation, drainage/irrigation, pollutions); - fondements d'une gestion rationnelle de l'environnement. 2.3.4. Formation et répartition des reliefs : - mouvements des plaques tectoniques; - séismes-volcans et leurs conséquences pour l'homme; - agents et mécanismes d'érosion et de sédimentation; - inégale répartition des ressources minérales et énergétiques; - risques naturels. 2.3.5. Structures économiques : - notions économiques de base (offre/demande, mécanismes micro et macro-économiques, grands secteurs d'activités, économie formelle/informelle, rôles de l'Etat et des grandes firmes, monnaie, endettement); - facteurs de localisation des activités agricoles, industrielles et de services; - circulation et échanges de biens, de services et de capitaux; - mondialisation. 2.3.6. Structures géopolitiques : - Etat, Nation, Région, Commune; - organisations internationales; -frontière, espace transfrontalier; - identié, minorité, réfugié. 2.3.7. Structures sociales : - notions sociales de base (classes sociales, statuts socioprofessionnels, ethnies, chômage/sous-emploi, exclusion); - diversité culturelle, acculturation; - qualité de vie, bien-être; - ségrégations sociospatiales. 2.3.8. Terre dans le système solaire : - révolution de la Terre, répartition zonale des températures et saisons; - rotation de la Terre, durée du jour et fuseaux horaires; - mécanisme des marées.

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