Etaamb.openjustice.be
Décret du 14 avril 2016
publié le 05 juillet 2016

Arrêté du Gouvernement modifiant l'arrêté du Gouvernement du 15 juin 2011 portant exécution du décret du 25 mai 2009 relatif au règlement budgétaire de la Communauté germanophone

source
ministere de la communaute germanophone
numac
2016202851
pub.
05/07/2016
prom.
14/04/2016
ELI
eli/arrete/2016/04/14/2016202851/moniteur
moniteur
https://www.ejustice.just.fgov.be/cgi/article_body(...)
liens
Conseil d'État (chrono)
Document Qrcode

14 AVRIL 2016. - Arrêté du Gouvernement modifiant l'arrêté du Gouvernement du 15 juin 2011 portant exécution du décret du 25 mai 2009 relatif au règlement budgétaire de la Communauté germanophone


Le Gouvernement de la Communauté germanophone, Vu le décret du 25 mai 2009 relatif au règlement budgétaire de la Communauté germanophone, l'article 32, § 1er, alinéa 2;

Vu l'arrêté du Gouvernement du 15 juin 2011 portant exécution du décret du 25 mai 2009 relatif au règlement budgétaire de la Communauté germanophone;

Vu l'avis de l'Inspecteur des Finances, donné le 1er février 2016;

Vu l'avis 59.092/1 du Conseil d'Etat, donné 24 mars 2016, en application de l'article 84, § 1er, alinéa 1er, 2°, des lois sur le Conseil d'Etat, coordonnées le 12 janvier 1973;

Sur la proposition du Ministre-Président, compétent en matière de Budget et des Finances;

Après délibération, Arrête :

Article 1er.L'annexe 6 de l'arrêté du Gouvernement du 15 juin 2011 portant exécution du décret du 25 mai 2009 relatif au règlement budgétaire de la Communauté germanophone, remplacée par l'arrêté du Gouvernement du 29 août 2013, est remplacée par l'annexe 1re jointe au présent arrêté.

Art. 2.L'annexe 7 du même arrêté, remplacée par l'arrêté du Gouvernement du 29 août 2013, est remplacée par l'annexe 2 jointe au présent arrêté.

Art. 3.Le présent arrêté entre en vigueur le 1er juillet 2016.

Art. 4.Le Ministre compétent en matière de Budget et des Finances est chargé de l'exécution du présent arrêté.

Eupen, le 14 avril 2016.

Pour le Gouvernement de la Communauté germanophone, Le Ministre-Président, O. PAASCH

Annexe 1re à l'arrêté du Gouvernement 1892/EX/VIII/B/I du 14 avril 2016 modifiant l'arrêté du Gouvernement du 15 juin 2011 portant exécution du décret du 25 mai 2009 relatif au règlement budgétaire de la Communauté germanophone

INSTITUTIONS DE LA COMMUNAUTE GERMANOPHONE : Plan comptable uniforme

Classe du bilan/Libellé

Sous-classe du bilan/libellé


Rubrique

Libellé

Classe 1 Capitaux propres, provisions et dettes à long terme

10 - Actif net, passif net

101

Actif net

108

Passif net (-)

109

Capital de la fondation

15 - Subventions en capital

150

Subventions en capital

16 - Provisions

163

Provisions pour risques et charges

17 - Dettes à plus d'un an

176

Leasing et emprunt > 1 an

Classe 2 Immobilisations et créances à long terme

21 - Immobilisations incorporelles

212

Concessions, brevets, licences, logiciels, banques de données

22 - Terrains et bâtiments

220

Terrains pour bâtiments administratifs et scolaires

222

Terrains non-bâtis

223

Bâtiments administratifs et scolaires

224

Terrains et bâtiments non dissociables

23 - Installations, machines et outillage

230

Installations

231

Machines

232

Outillage

24 - Mobilier et matériel, matériel roulant

240

Matériel roulant

243

Matériel informatique

244

Matériel de bureau et mobilier

245

Matériel/mobilier de nature généralement quelconque

246

Bibliothèque

247

OEuvres d'art

248

Animaux

25 - Leasings

250

Terrains et bâtiments détenus en location-financement

251

Installations, machines et outillage détenus en location-financement

252

Matériel, mobilier et matériel roulant détenus en location-financement

27 - Immobilisations corporelles en cours et acomptes versés

270

Immobilisations corporelles en cours et acomptes

28 - Immobilisations financières

280

Participations dans des entreprises liées

281

Créances sur des entreprises liées

288

Cautions

29 - Créances à plus d'un an

290

Créances pour livraisons de marchandises et prestations de services > 1 an

291

Créances diverses > 1 an

Classe 3 En-cours et stocks

30 - Stocks

300-350

stocks

360

Acomptes versés sur stocks

Classe 4 Créances et dettes à court terme

40 - Créances pour livraisons de marchandises et prestations de services

400

Créances clients

403

Fournisseurs débiteurs

404

Factures à établir et avances

406

Acomptes versés

41 - Autres créances

411

Créances envers l'administration de la TVA

412

Créances envers d'autres institutions

416

Créances diverses

418

Cautions payées

42 - Dettes échéant dans l'année

422

Amortissement en capital sur location-financement < 1 an

423

Amortissement en capital sur emprunts < 1 an

43 - Dettes financières

430

Emprunts à terme

44 - Dettes pour livraisons de marchandises et prestations de services

440

Fournisseurs belges

443

Clients créditeurs

444

Factures à recevoir

448

Acomptes

45 - Dettes fiscales, salariales et sociales

451

Dettes envers l'administration de la T.V.A.

452

Impôts et taxes à payer

453

Précompte professionnel

454

Cotisations de sécurité sociale ONSS

455

Rémunérations/traitements

456

Congés payés

459

Charges sociales diverses

48 - Autres dettes

482

Dettes envers d'autres institutions

483

Remboursement à des tiers

489

Autres dettes diverses

49 - Compte de régularisation

490

Charges à reporter

491

Produits acquis

492

Charges à imputer

493

Produits à reporter

Classe 5 Placements de trésorerie et valeurs disponibles

51 - Actions et parts

510

Actions et parts

52 - Titres à revenus fixes

520

Titres à revenus fixes

53 - Dépôts à terme et comptes d'épargne

530

Dépôts à terme et comptes d'épargne

55 - Valeurs disponibles

550-553

Comptes bancaires courants

556

Livres de caisse

558

Mouvements de fonds et transferts

58 - Virements internes

580

comptes de transferts internes

Classe 6 Charges

60 - Matières premières, marchandises achetées, sous-traitants

600

Achat de matières premières

601

Achat de fournitures consommables en vue de la production

602

Achat de prestations de services

604

Achat de marchandises

608

Prélèvements

609

Variations des stocks

61 - Autres livraisons de marchandises et prestations de services

610

Frais locatifs et charges locatives

611

Frais d'entretien et de réparation

612

Frais généraux (énergie, frais accessoires, matériel de bureau)

613

Frais de téléphone et de port

614

Assurances

615

Frais de représentation et cotisations

616

Frais de transport et de déplacement

617

Personnel intérimaire

618

Jetons de présence

619

Honoraires et droits divers

62 - Frais de personnel

620

Rémunérations, pécules de vacances et primes de fin d'année

621

Cotisations de sécurité sociale (employeurs)

622

Cotisations patronales (diverses)

623

Autres frais de personnel

629

Traitements dans l'enseignement

63 - Amortissements et provisions

631

Amortissement - immobilisations incorporelles

633

Amortissement - matériel roulant

634

Amortissement - installations, machines et outillage

635

Amortissement - matériel, mobilier et matériel roulant

636

Provisions

64 - Autres charges

640

Impôts et taxes

643

Subsides

648

Allocations d'études

65 - Charges financières

650

Intérêts

658

Frais bancaires

66 - Charges exceptionnelles

663

Réalisation d'actifs immobilisés (moins-values)

668

Dettes actées des exercices antérieurs

68 - Affectation du résultat

680

Résultat de l'exercice (surplus)

69 - Moins-values

694

Moins-values sur terrains et bâtiments

696

Moins-values sur immobilisations financières

697

Moins-values sur créances

Classe 7 Produits

70 - Chiffre d'affaires

700

Repas

701

Ventes via distributeurs, ventes de boissons et de glaces

703

Travaux sur demande

705

Vente de déchets

707

Recettes et charges locatives (location à court terme)

708

Autres

72 - Production immobilisée

720

Production immobilisée

74 - Produits d'exploitation divers

740

Subsides

745

Redevances

746

Recettes locatives - immeubles (locations à long terme)

747

Recettes locatives - biens meubles (locations à long terme)

748

Primes et remboursement de frais par des tiers

749

Remboursement de frais par le personnel et autres produits

75 - Produits financiers

750

Intérêts

753

Subsides en capital

756

Escompte obtenu

758

Intérêts sur primes

76 - Produits exceptionnels

763

Réalisation d'actifs immobilisés (plus-values)

768

Autres produits exceptionnels

769

Sponsoring/dons

77 - Impôts

771

Remboursements d'impôts

78 - Affectation du résultat

780

Résultat de l'exercice (déficit)

79 - Plus-values

794

Plus-values sur terrains et bâtiments

796

Plus-values sur immobilisations financières


Vu pour être annexé à l'arrêté du Gouvernement 1892/EX/VIII/B/I du 14 avril 2016 modifiant l'arrêté du Gouvernement du 15 juin 2011 portant exécution du décret du 25 mai 2009 relatif au règlement budgétaire de la Communauté germanophone Eupen, le 14 avril 2016.

Pour le Gouvernement de la Communauté germanophone, Le Ministre-Président, O. PAASCH

Annexe 2 à l'arrêté du Gouvernement 1892/EX/VIII/B/I du 14 avril 2016 modifiant l'arrêté du Gouvernement du 15 juin 2011 portant exécution du décret du 25 mai 2009 relatif au règlement budgétaire de la Communauté germanophone Principes de classification et d'évaluation présidant à l'établissement des comptes annuels de la comptabilité financière de toutes les institutions de la Communauté germanophone 1. Immobilisations incorporelles (classe de bilan 21) 1.1 Notion Doivent être inscrits ici les droits suivants : Concessions, brevets, licences (pour logiciels, banques de données,...), droits de marque, d'auteur et d'édition,... 1.2 Evaluation Les immobilisations incorporelles sont évaluées à leur prix d'acquisition ou de production, diminué des amortissements périodiques et exceptionnels, le cas échéant.

Le prix d'acquisition comprend la T.V.A. non déductible. 1.3 Amortissements Les immobilisations incorporelles dont la durée d'utilisation économique est limitée dans le temps font l'objet d'amortissements périodiques du prix d'acquisition ou de production afin de tenir compte de leur dépréciation. Dans la mesure où aucune durée dérogatoire n'est prévue contractuellement, une durée d'utilisation présumée de quatre ans s'applique (c.-à-d. un taux annuel d'amortissement de 25 %). 2. Immobilisations corporelles 2.1 Notion "immobilisations corporelles" Seuls sont inscrits comme immobilisations corporelles les biens physiques qui ont vocation à durer (plus d'un an). 2.2 Classification des immobilisations corporelles 2.2.1 Terrains et bâtiments (classe de bilan 22) Tous les terrains bâtis et non bâtis doivent être comptabilisés séparément. Les terrains sont considérés comme bâtis, même lorsque la construction est partielle. Les terrains avec immeubles en construction doivent déjà être comptabilisés à ce moment comme "bâtis". Un terrain est considéré comme non bâti lorsqu'il peut être valorisé seul, tel quel.

Les bâtiments sont des constructions sur terrain propre ou appartenant à autrui qui ? par une enceinte physique, protègent les personnes ou les biens contre des influences extérieures; ? permettent le séjour de personnes; ? sont intimement ancrées dans le sol; ? montrent une certaine résistance et ? sont fixes.

Font partie des "bâtiments" les installations de base telles que ? l'éclairage; ? les installations collectives de chauffage et production d'eau chaude; ? les systèmes d'aération, à savoir les installations servant à rendre possible, voire plus agréable, le séjour de personnes dans des pièces; ? les systèmes d'irrigation et de drainage, à savoir les installations faisant partie de l'équipement sanitaire ainsi que les ascenseurs Les aménagements extérieurs sont considérés comme des terrains bâtis.

En font notamment partie les routes, ponts, voiries, pavages, places aménagées, y compris les parkings, les clôtures massives, les murs d'enceinte, les murs de soubassement, les installations sportives, les fondations massives, les canalisations, les couloirs sous voie et les coursives souterraines.

Lors d'intégration dans des biens loués, il faut ici aussi enregistrer à l'actif le prix d'acquisition ou de production de modifications physiques y afférentes. Le prix d'acquisition ou de production d'investissements divers dans des biens donnés en location, tels les installations d'alimentation, les interphones ou les installations techniques, doit être inscrit sous le poste "mobilier et matériel". 2.2.2 Installations, machines et outillage (classe de bilan 23) Les éléments patrimoniaux à inscrire ici servent en principe aux activités des institutions. En font partie : ? les engins de travaux; ? les installations de production et de distribution d'énergie; ? les cuves de stockage ainsi que l'ensemble des fondations, supports...; ? les outils; ? ...

Les pièces de rechange et les accessoires d'une machine doivent être enregistrés à l'actif avec la machine, dans la mesure où ils font partie de l'acquisition initiale. 2.2.3 Mobilier et matériel, matériel roulant (classe de bilan 24) Sont inscrits ici : ? le parc de véhicules; ? les installations de traitement de l'information; ? les installations de communication; ? les équipements de bureau; ? les livres dans les bibliothèques publiques; ? ... 2.2.4 Leasing (location-financement) L'imputation du bien détenu en location-financement dépend du type de contrat choisi par les parties et de son exécution réelle. Compte tenu de l'ensemble des circonstances, il faut décider au cas par cas à qui sera imputé le bien détenu en location-financement.

La classification s'opère toutefois, dans tous les cas, conformément aux règles du système européen de comptabilité nationale (leasing financier ou opérationnel) et doit être confirmée par écrit par le bailleur. Cette confirmation contiendra au moins les données suivantes : - nature du leasing; - durée du contrat; - prix d'acquisition ou de production du bien détenu en location-financement; - mention si le bien détenu en location-financement doit être enregistré à l'actif du bilan du bailleur. 2.2.4.1 Leasing financier : Enregistrement du bien détenu en location-financement à l'actif du bilan du preneur (classe de bilan 25) Le preneur doit inscrire le bien détenu en location-financement à l'actif à son prix d'acquisition ou de production. Le prix d'acquisition ou de production retenu est celui du bailleur.

Il faut inscrire au passif, à concurrence du prix d'acquisition ou de production enregistré à l'actif, une dette envers le bailleur, et ce dans les "dettes pour livraisons de marchandises et prestations de services".

Les tranches seront réparties en "intérêts et frais" d'une part et "amortissements" d'autre part. 2.2.4.2 Leasing/Renting opérationnel : Enregistrement du bien détenu en location-financement à l'actif du bilan du bailleur Pour le preneur, les tranches sont des charges d'exploitation et sont inscrites au compte de résultats en tant que loyers. 2.2.5 Acomptes versés et immobilisations corporelles en cours (classe de bilan 27) Les immobilisations corporelles en cours concernent toutes les charges échues à la date d'établissement du bilan mais restant à enregistrer à l'actif pour des investissements qui ne sont pas encore terminés ou mis en service.

Seront également inscrits ici les acomptes sur immobilisations versés à des tiers pour des commandes lorsque la livraison ou la prestation de service n'est pas encore intervenue ou facturée.

Le transfert définitif de l'immobilisation corporelle en cours dans sa classe définitive doit, en principe, s'opérer au moment de l'achèvement ou de la mise en service. 2.3 Moment de l'enregistrement à l'actif Le point de vue économique en non le point de vue juridique formel est pris en considération pour déterminer la date d'enregistrement à l'actif des actifs immobilisés immeubles. Il convient en premier lieu de vérifier si le terrain/ le bâtiment est encore économiquement inscrit au patrimoine du vendeur ou déjà inscrit à celui de l'acheteur.

L'appartenance au patrimoine de l'acheteur est supposée dès l'instant où celui-ci, selon la volonté des parties, peut disposer économiquement de l'actif immobilisé, dans la mesure où plus rien ne s'oppose à la passation de l'acte/l'enregistrement auprès du bureau des hypothèques.

En ce qui concerne les actifs immobilisés meubles corporels, c'est la date d'entrée qui détermine le moment de l'enregistrement à l'actif du bilan.

Les livraisons et prestations de services partielles, pour lesquelles aucun acompte n'a été versé, seront imputées au compte "immobilisations corporelles en cours".

En cas de production immobilisée en régie propre, c'est le moment de la charge qui détermine l'enregistrement à l'actif. 2.4 Evaluation 2.4.1 Notion Les immobilisations corporelles sont évaluées comme suit : 2.4.1.1 Classe de bilan 22 (terrains et bâtiments) le prix d'acquisition ou de production, diminué des amortissements périodiques et exceptionnels, et le cas échéant les plus/moins-values de réévaluation; 2.4.1.2 Classe de bilan 23 (installations, machines et outillage), classe de bilan 24 (mobilier, matériel et matériel roulant), classe de bilan 25 (leasing financier) : le prix d'acquisition ou de production, diminué des amortissements périodiques et exceptionnels, le cas échéant; 2.4.1.3 Classe de bilan 27 (acomptes versés et immobilisations corporelles en cours) : le prix d'acquisition ou de production. 2.4.2 Prix d'acquisition 2.4.2.1 Notion "prix d'acquisition" Font partie du prix d'acquisition toutes les charges engagées pour l'acquisition (prix d'achat) d'un bien corporel, y compris les frais accessoires à payer jusqu'à ce que l'immobilisation puisse être mise en oeuvre, déduction faite des remises. 2.4.2.2 Frais accessoires d'acquisition Font entre autres partie des frais accessoires d'acquisition : ? la T.V.A. non déductible; ? le fret, le transport, l'emballage; ? les assurances, les frais de dédouanement; ? les commissions, frais de courtage et d'intermédiaires; ? les frais du contrat de vente; ? les frais de notaire; ? les indemnités pour la résiliation de contrats de bail ou l'extinction de servitudes grevant des terrains acquis; ? les frais de montage; ? les frais de projet pour les immobilisations corporelles; ? les frais de mise en exploitation; ? ... 2.4.2.3 Diminution du prix d'acquisition Escomptes, rabais, boni et autres remises diminuent le prix d'acquisition. En principe, le prix d'acquisition sera diminué des montants accordés à titre d'escompte ou de bonus par les fournisseurs. 2.4.3 Distinction entre dépenses d'investissement et d'entretien 2.4.3.1 Dépenses d'investissement a) Principe Une dépense d'investissement doit être enregistrée à l'actif lorsque la substance de l'immobilisation augmente, que sa nature est modifiée ou que sa qualité s'améliore sensiblement.La seule prolongation de la durée d'utilisation ne permet pas de conclure à une dépense d'investissement. Une dépense de modernisation n'est pas une dépense d'investissement. b) Exemples de dépenses d'investissement Par dépense d'investissement, l'on entend notamment les charges pour des travaux d'agrandissement et de transformation de bâtiments. c) Valeurs plafonds Jusqu'à un montant de 8.500 euros, il ne faut pas opérer de distinction entre dépense d'investissement et d'entretien. Ces charges sont toujours considérées comme des dépenses d'entretien. 2.4.3.2 Dépenses d'entretien a) Principe Une dépense d'entretien survient généralement lorsque les charges servent à conserver une immobilisation dans un état raisonnable, dans la mesure où les améliorations n'impliquent pas que la substance du bien de consommation augmente, que sa nature est modifiée ou que sa qualité s'améliore au-delà de son état initial.Une amélioration technique ou de modernisation est considérée comme une dépense d'entretien. b) Exemples de dépenses d'entretien ? dépenses pour transformation et agrandissement tant que ces travaux ne ressemblent pas à une nouvelle construction, comme par exemple pour la pose de cloisons, le remplacement de portes et fenêtres; ? dépenses pour des modifications dues à des mesures inadéquates; ? dépenses pour l'aménagement (le réaménagement) de jardins; ? frais de montage pour des machines transformées (pas les frais de première installation); ? frais de réparation; ? charges de renouvellement pour des installations de base, comme pour passer du chauffage central à un autre mode de chauffage, même si l'installation remplacée était encore en ordre de marche. Remplacement de systèmes d'aération. Remplacement, sécurisation et modernisation d'ascenseurs. 2.4.4 Biens économiques de peu de valeur Les biens économiques de peu de valeur sont des éléments des immobilisations remplissant concomitamment les conditions suivantes : Ils doivent : ? être sujets à l'usure; ? être meubles; ? pouvoir être utilisés seuls.

Le prix d'acquisition ou de production ne doit pas dépasser 500 EUR. Pour la valeur plafond, l'on prend la valeur brute (T.V.A. non déductible comprise, après déduction toutefois des remises et escomptes). Pour des raisons de simplification, les biens économiques remplissant les conditions susmentionnées peuvent, l'année de leur acquisition ou de leur production, être comptabilisés directement, à 100 %, comme charge. Les livres des bibliothèques publiques ne sont pas concernés; ils doivent être enregistrés à l'actif. 2.4.5 Réévaluation des terrains et bâtiments Les terrains et bâtiments peuvent faire l'objet d'une réévaluation s'il y a modification essentielle de leur valeur. Si une telle modification de valeur est suspectée, l'institution peut mener un test de validité à la date de clôture du bilan. S'il conduit à une réévaluation, celle-ci ne peut intervenir que si elle s'avère durable et peut être prouvée par un avis externe ou une communication d'une autre autorité.

Les plus-values et les moins-values calculées ? ne sont, en principe, pas portées au bilan dans les immobilisations elles-mêmes mais bien dans les comptes de correction de valeur (plus-value/moins-value), lesquels seront ventilés conformément aux comptes d'immobilisation; ? sont inscrites au compte de résultats soit comme plus-value (classe de bilan 79) ou comme moins-value (classe de bilan 69).

Sans préjudice de cela ni des règles d'amortissement décrites au point 2.4.6.2, les corrections de valeur menées jusqu'au 31 décembre 2014 sont ajoutées à la valeur d'acquisition du bien immobilier concerné et les amortissements réalisés jusqu'à cette date enregistrés en tant que tels. 2.4.6 Amortissements 2.4.6.1 Notion "amortissements" Par "amortissements", l'on entend les montants qui sont inscrits en charges dans le compte de résultats (classe de bilan 63) pour prendre en compte la dépréciation des immobilisations.

En principe, les amortissements ne sont pas enregistrés dans les immobilisations elles-mêmes mais bien dans les comptes de correction de valeur (plus-value/moins-value), lesquels seront ventilés conformément aux comptes d'immobilisation. 2.4.6.2 Amortissements normaux Pour les biens économiques dont la durée d'utilisation est limitée, la dépréciation fait l'objet d'amortissements périodiques du prix d'acquisition ou de production. Les durées d'utilisation suivantes s'appliquent : Bâtiments 50 ans.

Installations, machines et outillage 10 ans.

Mobilier et matériel 5 ans.

Matériel roulant 5 ans. 2.4.6.3 Questions spécifiques quant aux amortissements a) Amortissements exceptionnels De tels amortissements peuvent résulter : ? de l'usure technique anormale d'un bien; ? de dommages affectant un bien économique; ? de la mise hors d'usage/de la non-utilisation d'un bien. b) Amortissement linéaire Les amortissements sont calculés de façon linéaire.c) Amortissement dans l'année de sortie Aucun amortissement ne sera enregistré l'année de sortie.d) Amortissement des frais encourus postérieurement à l'acquisition et la production Les frais encourus postérieurement à l'acquisition et la production font l'objet d'un amortissement linéaire sur la durée d'utilisation restante de l'objet principal.e) Amortissements pour des biens acquis d'occasion Lorsque des biens sont acquis d'occasion à des tiers, l'amortissement tient compte de la durée probable d'utilisation restant à courir. Celle-ci sera fixée au cas par cas. f) Début des amortissements pour immobilisations corporelles en cours Lors de l'achèvement ou de la mise en service, il est nécessaire d'opérer un transfert sur le compte d'immobilisations correspondant. L'amortissement débute au moment de l'achèvement ou de la mise en service. g) Biens immobiliers Les terrains, tant bâtis que non bâtis, ne font pas l'objet d'amortissements.Les bâtiments sont amortis jusqu'à une valeur résiduelle représentant 24 % de la valeur d'acquisition. 3. Immobilisations financières (classe de bilan 28) 3.1 Classification 3.1.1 Aperçu Font partie des immobilisations financières les participations et créances à long terme de caractère financier. 3.1.2 Classification 3.1.2.1 Participations Les participations sont des parts de capital d'une entreprise et visent à favoriser l'activité de l'institution par la création d'un lien durable et spécifique avec l'entreprise concernée. 3.1.2.2 Créances nées de prêts consentis à des entreprises ou à des institutions Les prêts sont des créances financières ou en capital (contrairement aux créances pour livraisons de marchandises et prestations). Il y a généralement prêt lorsqu'il y a apport de capital pour un certain temps avec obligation pour le bénéficiaire de rembourser le montant aux conditions convenues et, en règle générale, avec intérêt.

Suivant la destination de l'immobilisation financière, il faudra décider d'inscrire le montant comme un placement à long terme sous "prêts" ou comme créance financière à court terme sous "autres éléments patrimoniaux". 3.2 Moment de l'enregistrement à l'actif Les participations qui ne sont pas entièrement libérées ne sont portées à l'actif qu'à concurrence du montant effectivement libéré.

Dans la mesure où, pour les apports en cours, une libération a été décidée et fixée dans le temps, elle doit être comptabilisée à l'actif sous "acquisition de participations" et, en contrepartie, au passif sous "dettes". 3.3 Evaluation 3.3.1 Participations 3.3.1.1 Prix d'acquisition Les participations sont évaluées à leur prix d'acquisition. Le prix d'acquisition comprend, outre le prix d'achat, les frais accessoires d'acquisition. 3.3.1.2 Moins-value Il faut procéder à l'enregistrement d'une moins-value lorsqu'elle est durable. Celle-ci peut être motivée, par exemple, par des pertes croissantes entraînant une dépréciation du capital propre. 3.3.2 Prêts 3.3.2.1 Prix d'acquisition Les prêts sont comptabilisés à leur prix d'acquisition.

Sont considérés comme prix d'acquisition les montants engagés pour les prêts en question. En règle générale, il s'agit de la somme remise à l'emprunteur. 3.3.2.2 Moins-value Il faut procéder à l'enregistrement d'une moins-value lorsqu'elle est durable. Le point 6.5. est appliqué mutatis mutandis. 4. Stocks 4.1 Classification 4.1.1 Aperçu Font partie des stocks tous les biens destinés à être transformés, façonnés et/ou vendus dans le cadre des activités. Seule la destination d'un bien et non sa nature est déterminante pour la comptabilisation et la classification comme élément de stock.

Font partie des stocks les matières premières et les consommables, les encours de fabrication et services en cours de prestation, les produits finis et marchandises ainsi que les acomptes versés sur des éléments de stock. 4.1.2 Matières premières et consommables (classe de bilan 30) En font partie les matières premières et les consommables, les pièces et les produits destinés à la fabrication et achetés auprès de fournisseurs tiers ou d'entreprises liées.

Les matières premières sont toutes les matières utilisées directement dans le produit fini et en constituant l'élément essentiel.

Les matières consommables se retrouvent également dans le produit fini, mais n'en constituent qu'un élément secondaire. En fait également partie l'emballage qui est essentiel pour la commerciabilité du produit fini et est compris dans le prix de vente.

Les biens de consommation au sens consumériste ne sont pas repris dans les stocks. En font notamment partie : ? les produits énergétiques et carburants; ? le matériel de bureau et de publicité; ? les produits d'entretien; ? d'autres biens économiques de peu de valeur. 4.1.3 Encours de fabrication et services en cours de prestation (classe de bilan 32) Les encours de fabrication sont les matériaux qui se trouvent au stade de la production, auxquels s'appliquent déjà des salaires et coût généraux après le façonnage ou la transformation, sans que le processus de production ne soit achevé. Il s'agit d'éléments qui ne sont plus ni des matières premières ni des consommables mais qui ne constituent pas encore des produits finis.

Les services en cours de prestation sont des marchés en cours ou des services non encore facturés. D'un point de vue purement juridique, ces services nés d'un marché de fournitures ou de services sont considérés comme des créances. La comptabilisation tient compte, en dehors des encours de fabrication, de la structure particulière des entreprises de services.

L'enregistrement à l'actif d'encours de fabrication et de services en cours de prestation est soumis au principe de matérialité, c.-à-d. que les produits et services ayant un prix d'acquisition ou de production inférieur à 5.000 EUR ne doivent pas être comptabilisés. 4.1.4 Produits finis et marchandises (classes de bilan 33 et 34) Des produits d'exploitation ne sont finis que lorsqu'ils sont prêts à être expédiés et n'engendrent plus d'autres frais de façonnage ou de traitement. Les produits finis doivent donc remplir deux conditions : ? ils doivent provenir de la propre production et ? le processus de production doit être achevé pour le bien à enregistrer.

L'ajout d'un suremballage ne relève pas du processus de fabrication mais de la commercialisation.

Lorsqu'il s'agit d'une fabrication de longue durée, l'on peut aussi parler de produits finis lorsque les éléments font l'objet de livraisons distinctes, facturées séparément.

Les produits finis commandés et qui, à la date d'établissement du bilan, sont prêts à être livrés font encore partie des stocks. La distinction avec la comptabilisation sous les créances s'opère en se basant sur le moment du transfert des risques au client.

Les marchandises sont des produits finis qui n'ont pas été fabriqués, façonnés ou traités en interne. Il s'agit de biens commerciaux achetés à des tiers dans le but de les revendre. 4.1.5 Acomptes versés (classe de bilan 36) Seront enregistrés sous "acomptes versés" les acomptes versés dans le cadre de commandes de matières premières, de consommables et de marchandises. Si le fournisseur exige et facture déjà la T.V.A. lors de l'acompte et que celle-ci est déductible, c'est le montant net de l'acompte qui sera comptabilisé ici. Si la T.V.A. payée avec l'acompte n'est pas déductible, elle fera partie du prix d'acquisition à enregistrer à l'actif pour l'acompte. 4.2 Moment de la comptabilisation La date d'entrée ou le moment où la marchandise est disponible détermine le moment où les matières premières, les consommables et les marchandises achetées à des tiers sont comptabilisés. 4.3 Evaluation Les stocks sont évalués au prix d'acquisition ou de production. Si, le jour de clôture, le prix côté en bourse ou le prix du marché est inférieur, c'est lui qui doit être passé en compte. Si le prix côté en bourse ou prix du marché ne peut être déterminé, c'est la valeur supposée du remplacement ou de la reproduction qui sera retenue à sa place. Ce principe de l'évaluation la plus basse implique que les pertes décelables mais non encore réalisées au jour de référence seront prises en compte. 5. Créances 5.1 Notion et classification 5.1.1 Notion Sont inscrits comme créances les droits pour lesquels des prestations sont déjà intervenues dans le cadre de contrats bilatéraux mais pour lesquels aucune contrepartie n'a encore été versée par le débiteur (paiement). 5.1.1.1 Créances pour livraisons de marchandises et prestations de services (classe de bilan 40) En font partie les créances découlant de marchés de travaux, de fournitures ou de services et de contrats similaires conclus avec des tiers.

Si des livraisons ou des prestations sont effectuées avant la date d'établissement du bilan mais n'ont pas encore été facturées au moment de l'établissement des comptes annuels, une créance doit apparaître sous la forme d'une "facture à établir".

Les créances à plus d'un an seront comptabilisées séparément (classe de bilan 29). 5.1.1.2 Créances diverses (classe de bilan 41) Font partie des créances diverses toutes les créances et autres éléments patrimoniaux ne devant pas être comptabilisés ailleurs.

En font notamment partie : ? les emprunts à court terme; ? les acomptes versés ne concernant pas des immobilisations ou des stocks; ? les avances sur salaires ou traitements; ? les avances sur frais de déplacement, de séjour et autres; ? les indemnisations à recevoir des assurances; ? les dommages et intérêts; ? les intérêts à recevoir; ? les impôts à récupérer; ? les subventions ou dotations à recevoir; ? ... 5.2 Moment de la comptabilisation Les créances pour livraisons de marchandises et prestations de services sont comptabilisées lorsque les livraisons et prestations de services sont effectuées et facturées.

Les créances diverses nées d'indemnités, d'indemnisations par les assurances, de récupérations d'impôts ou de cotisations sont comptabilisées dès qu'interviennent les faits pour lesquels les lois ou les contrats prévoient l'obligation de (fournir la) prestation.

Les créances diverses nées de subventions ou dotations à recevoir (chez le bénéficiaire) : 5.2.1 les subventions à recevoir (subventions en capital, subventions de fonctionnement...) Le droit aux subventions est inscrit à l'actif lorsque les conditions matérielles d'octroi sont remplies à la date d'établissement du bilan et que l'allocation est accordée pour le 15 février de l'année suivante au plus tard, et ce sans réserve de liquidation, c.-à-d. que le bénéficiaire a reçu une promesse ferme écrite du donneur (Union européenne, Etat, région, communauté,...). 5.2.2 les dotations à recevoir L'enregistrement de la créance/du produit s'opère sur la base de tranches mensuelles égales du droit constaté pour l'exercice en cours.

Sont considérées comme droits constatés les sommes communiquées par écrit par le donneur pour l'exercice en cours ainsi que, le cas échéant, les corrections apportées par le donneur aux dotations d'années antérieures en raison d'une modification des bases de calcul.

Lors de l'établissement d'un bilan intermédiaire, il faut - le cas échéant - distinguer les recettes déjà intervenues (subventions de fonctionnement, dotations) qui représentent un produit pour la période postérieure à la date d'établissement du bilan (compte de régularisation - passif).

Les créances envers des institutions qui tombent sous le coup de ces principes de classification et d'évaluation ne peuvent être comptabilisées qu'après rapprochement commun.

En ce qui concerne les créances envers des institutions qui tombent sous le coup de ces principes de classification et d'évaluation, il faut toujours exiger des confirmations de solde au 31 décembre, et ce pour l'ensemble des postes. Les soldes doivent être rapprochés.

Une créance doit être annulée (extournée) pour irrécouvrabilité lorsque, selon toute vraisemblance, elle ne pourra plus être recouvrée. Une annulation totale ou partielle ne pourra toutefois intervenir (selon l'institution) qu'après accord préalable du conseil d'administration, du Ministre ou du Gouvernement (voir article 51 du décret du 25 mai 2009).

Une créance d'années antérieures est comptabilisée comme charge dans le compte de résultats. Dans la comptabilité budgétaire, l'article du droit constaté est parallèlement diminué de la recette initiale.

Si une créance concernant une année antérieure et non encore comptabilisée est établie lors de l'inventaire annuel, elle sera - selon sa nature - enregistrée comme "créance pour livraisons de marchandises et prestations de services" ou comme "créance diverse", avec en contrepartie un "produit exceptionnel" (classe de bilan 76). 5.3 Evaluation 5.3.1 Principe Les créances sont comptabilisées à leur prix d'acquisition (valeur nominale), T.V.A. comprise. 5.3.2 Enregistrement à l'actif d'intérêts à recevoir Dans la mesure où un droit est constaté à la date d'établissement du bilan, les intérêts à recevoir sont enregistrés à l'actif pro rata temporis. En font également partie les intérêts de retard fixés contractuellement. L'enregistrement à l'actif des droits est indépendant du moment de l'exigibilité et est réalisé dans la classe de bilan 491 - "produits acquis". 5.4 Compensation entre les créances et les dettes Les créances ne peuvent être compensées par des dettes (principe de non-compensation). 5.5 Réductions de valeur 5.5.1 Notion Les réductions de valeur sont des corrections purement comptables relatives aux créances. Dans les bilans, ces réductions de valeur sont déduites à l'actif du bilan de la créance concernée (compte "réductions de valeur actées"). 5.5.2 Réductions de valeur particulières Les réductions de valeur particulières doivent correspondre au montant contesté ou au montant dont la réalisation semble douteuse. Les réductions de valeur doivent correspondre aux montants à risque. Pour calculer la réduction de valeur, la T.V.A. comprise dans le montant brut est déduite du montant de la créance, dans la mesure où elle est déductible.

Dans la mesure où les conditions particulières ne requièrent pas une approche différenciée, les taux de correction repris dans le tableau s'appliquent aux créances nettes (abstraction faite de la T.V.A. déductible) en ce qui concerne les risques suivants : ? concordat 100 %; ? mise en demeure judiciaire 50 %; ? retard de paiement, sursis de paiement; ? mauvaises conditions financières 25 %.

Il y a retard de paiement lorsque rien n'a été payé après l'échéance et que des rappels répétés ont été effectués.

On ne peut procéder à des corrections forfaitaires. 6. Placements de trésorerie et valeurs disponibles (classe de bilan 55) 6.1 Notion et classification Sont inscrits ici : les chèques, la caisse et les avoirs auprès d'établissements de crédit.

Les placements à terme seront également enregistrés sous "avoirs auprès d'établissements de crédit". 6.1.1 Chèques Seront comptabilisés tous les chèques reçus mais qui n'ont pas encore été présentés à une banque ou à un tiers pour encaissement. En font également partie les chèques qui ont certes été présentés à la banque mais n'ont pas encore été portés en compte par celle-ci. 6.1.2 Caisse La caisse reprend les espèces. Les devises font également partie des espèces. Les timbres, p. ex. les timbres postaux, ne sont portés en caisse que s'ils sont reconnus comme moyen de paiement légal. 6.1.3 Avoirs auprès d'établissements de crédit Les avoirs doivent, en tant que créances sur des banques résidantes ou non, provenir de relations commerciales courantes et régulières. Sont comptabilisés ici les avoirs sur comptes à vue ainsi que les dépôts à terme.

La compensation d'avoirs et de dettes auprès de différents établissements de crédits est interdite. 6.2 Evaluation Les chèques sont évalués comme des créances. Les avoirs en caisses et auprès d'établissements de crédit sont évalués à leur valeur nominale.

Les valeurs disponibles en devises sont comptabilisées au cours le plus bas au 31 décembre. 7. Patrimoine propre 7.1 Aperçu Font partie du patrimoine propre les résultats reportés (gains ou pertes) ainsi que les subventions en capital. 7.2 Classification 7.2.1 Résultat reporté (classe de bilan 10) Il s'agit des gains ou pertes cumulés de l'institution à la date d'établissement du bilan (31 décembre). 7.2.2 Subventions en capital (auprès du bénéficiaire) (classe de bilan 15) Les subventions d'investissement relatives aux immobilisations sont à inscrire dans les cas où des subsides et dotations non remboursables sont octroyés par des tiers (p.ex. Etat, Région, Communauté,...) lors de l'acquisition d'immobilisations corporelles. Toutefois, l'inscription au passif ne peut intervenir que pour des subsides ou dotations clairement affectés. Si une dotation générale en capital est mise à disposition de l'institution en vue d'acquérir des biens d'investissements durables dont elle peut disposer librement, celle-ci doit être inscrite intégralement en tant que produit de l'année en cours.

Ce poste est débité en fonction de la durée d'utilisation restante des biens économiques subsidiés si ceux-ci font l'objet d'amortissements.

L'annulation s'opère alors dans le compte de résultats sous le poste "Produits financiers divers". Si les subventions d'investissement concernent des terrains/bâtiments ne faisant pas l'objet d'amortissements, ces subventions restent comptabilisées, inchangées, comme subventions en capital dans le patrimoine propre.

Lors de subventions qui doivent être remboursées à certaines conditions, il faut vérifier si une charge économique existe en tenant compte du fait que les conditions imposées sont ou non remplies. S'il faut s'attendre à ce que l'obligation de remboursement devienne effective, celle-ci doit être enregistrée comme dette.

N.B. Les subventions de fonctionnement portées en recettes doivent être directement inscrites sous "produits divers" au compte de résultats. Il est en principe interdit de compenser ces subventions avec les charges qu'elles doivent couvrir (interdiction de compensation). 8. Provisions (classe de bilan 16) 8.1 Notion et classification 8.1.1 Notion Les provisions servent à enregistrer des charges futures qui sont occasionnées dans la période courante ou l'ont été dans une période antérieure mais n'ont pas encore motivé de dette à la date d'établissement du bilan. Les charges doivent être circonscrites quant à leur nature, et probables ou certaines à la date d'établissement du bilan. Le montant de la charge est encore incertain au moment de l'enregistrement au bilan.

Les provisions ne sont constituées que dans le cas où aucun engagement n'a été comptabilisé à charge des crédits d'engagement sur la base des obligations nées ou des engagements souscrits au cours de l'année budgétaire. 8.1.2 Classification 8.1.2.1 Provisions sociales L'obligation de constituer une provision découle de l'obligation générale de constituer une provision pour les dettes incertaines.

Les provisions pour licenciement doivent être inscrites ici.

Conformément à l'article 14, alinéa 2, de l'arrêté royal du 10 novembre 2009, aucune provision ne doit être constituée pour les pensions. 8.1.2.2 Provisions pour charges fiscales, y compris impôts différés Sont à provisionner les montants résultant de la base imposable jusqu'au terme de l'exercice. Les impôts dont l'assiette a été établie et le rôle rendu exécutoire sont enregistrés comme dettes. 8.1.2.3 Provisions diverses Il faut prévoir des provisions pour ? les réparations importantes/la maintenance; ? les procédures en cours; ? les garanties.

Les garanties données naissent en général de contrats de vente ou d'entreprise. Les garanties reposent sur : ? des obligations légales; ? des obligations contractuelles. 8.2 Evaluation Les provisions sont comptabilisées à concurrence du montant raisonnablement nécessaire. La provision correspond au montant nécessaire pour couvrir le risque ou éteindre l'obligation. 9. Dettes 9.1 Notion et classification 9.1.1 Notion Sont comptabilisées comme dettes les dettes de l'institution constatées à la date d'établissement du bilan, en fonction de leur montant et de leur date d'échéance. Il doit s'agir d'une charge grevant le patrimoine de l'institution et donc d'une dette au bilan.

Les dettes à plus d'un an seront comptabilisées séparément (classe de bilan 17). 9.1.2 Classification 9.1.2.1 Dettes à plus d'un an échéant dans l'année (classe de bilan 42) Il s'agit ici de la partie à court terme de prêts à long terme consentis à l'institution. 9.1.2.2 Dettes financières (classe de bilan 43) Doivent être inscrites ici toutes les dettes bancaires ainsi que les dettes financières envers des tiers. 9.1.2.3 Dettes pour livraisons de marchandises et prestations de services (classe de bilan 44) Sont inscrits comme dettes pour livraisons de marchandises et prestations de services les droits pour lesquels des prestations ont déjà été réalisées dans le cadre de contrats bilatéraux mais pour lesquels aucune somme n'a encore été versée. En font partie les dettes découlant de marchés de travaux, de fournitures ou de services et de contrats similaires conclus avec des tiers.

Si des livraisons ou des prestations sont effectuées avant la date d'établissement du bilan mais qu'une facture n'a pas encore été reçue au moment de l'établissement des comptes annuels, une dette doit apparaître sous la forme d'une "facture à recevoir". 9.1.2.4 Dettes fiscales, salariales et sociales (classe de bilan 45) Sont considérés comme impôts non seulement ceux qui sont inscrits comme tels au compte de résultats mais aussi ceux que l'institution acquitte pour des tiers ou qui constituent pour elle des comptes d'attente (p.ex. : T.V.A., précompte professionnel, précompte immobilier).

Les dettes dans le cadre de rémunérations et charges sociales comprennent entre autres : ? les salaires et traitements encore à liquider; ? les charges et cotisations sociales; ? les provisions pour congés payés, primes, 13e mois, et autres; ? ... 9.1.2.5 Dettes diverses (classe de bilan 48) Font partie des dettes diverses toutes les dettes ne devant pas être comptabilisées ailleurs.

En font notamment partie : ? les acomptes reçus; ? les dettes nées de subventions ou dotations; ? ... 9.2 Moment de la comptabilisation Les dettes pour livraisons de marchandises et prestations de services sont comptabilisées lorsque les livraisons et prestations de services ont été effectuées et facturées.

Dettes diverses nées de promesses de subventions ou dotations (chez le pouvoir subsidiant) : 9.2.1 Subventions à payer (subventions en capital, de fonctionnement...) La dette née d'une promesse de subvention est comptabilisée lorsque les conditions matérielles d'octroi sont remplies à la date d'établissement du bilan et que l'allocation est accordée pour le 15 février de l'année suivante au plus tard, et ce sans réserve de liquidation, c.-à-d. que le pouvoir subsidiant a fait parvenir une promesse ferme écrite. 9.2.2 Dotations à payer L'enregistrement de la dette/de la dépense s'opère sur la base de tranches mensuelles égales de la dette constatée pour l'exercice en cours. Sont considérées comme dettes constatées les sommes communiquées par écrit au bénéficiaire pour l'exercice en cours ainsi que, le cas échéant, les corrections apportées par le pouvoir subsidiant aux dotations des années antérieures en raison d'une modification ultérieure des bases de calcul.

Lors de l'établissement d'un bilan intermédiaire, il faut - le cas échéant - distinguer les dépenses déjà engagées (subventions de fonctionnement, dotations) qui représentent une charge pour la période postérieure à la date d'établissement du bilan (compte de régularisation - actif).

Les dettes envers des institutions qui tombent sous le coup de ces principes de classification et d'évaluation ne peuvent être comptabilisées qu'après rapprochement commun.

En ce qui concerne les dettes envers des institutions qui tombent sous le coup de ces principes de classification et d'évaluation, il faut toujours exiger des confirmations de solde au 31 décembre, et ce pour l'ensemble des postes. Les soldes doivent être rapprochés.

Si une dette concernant une année antérieure et non encore comptabilisée est établie lors de l'inventaire annuel, elle sera - selon sa nature - inscrite au passif comme "dette pour livraisons de marchandises et prestations de services" ou comme "dette diverse", avec en contrepartie une "dépense exceptionnelle" (classe de bilan 66). 9.3 Evaluation 9.3.1 Principe Les dettes sont évaluées à leur valeur de remboursement. En règle générale, la valeur de remboursement est égale au montant pour lequel la dette a été contractée. 9.3.2 Dettes en devises En règle générale, c'est le cours de clôture à la date d'établissement du bilan qui sert de base. 9.3.3 Compensation de dettes En principe, les dettes ne peuvent être compensées par des créances. 10. Comptes de régularisation 10.1 Notion Sont inscrits comme comptes de régularisation : ? les postes qui contiennent des dépenses et recettes antérieures à la date d'établissement du bilan, dans la mesure où elles représentent une charge, respectivement un produit, relatif/relative à une période postérieure à cette date; ? les produits et charges de l'exercice écoulé qui ne conduisent qu'ultérieurement à des recettes ou dépenses.

Les comptes de régularisation envers des institutions qui tombent sous le coup de ces principes de classification et d'évaluation seront pris en considération dans les confirmations de soldes des créances/dettes au 31 décembre. 10.2 Comptes de régularisation - actif (classes de bilan 490 et 491) Sont notamment à inscrire : 10.2.1 Les charges liquidées après la date d'établissement du bilan (= charges à reporter) ? les intérêts (auprès de l'emprunteur); ? les loyers et fermages (auprès du locataire); ? les primes d'assurances; ? les subventions de fonctionnement; ? les dotations; ? ...

L'inscription de charges uniques plus élevées, en vue de répartir des coûts publicitaires par exemple, n'est pas autorisée étant donné que de telles charges ne concernent pas une période bien déterminée suivant la date d'établissement du bilan. 10.2.2 Les produits de l'exercice écoulé qui ne mènent à des recettes que l'année suivante (produits acquis) ? les intérêts (auprès du prêteur); ? les loyers et fermages (auprès du bailleur); ? ... 10.3 Comptes de régularisation - passif (classes de bilan 492 et 493) Sont notamment à inscrire : 10.3.1 Les produits perçus après la date d'établissement du bilan (= produits à reporter) ? les intérêts reçus (auprès du prêteur); ? les loyers et fermages (auprès du bailleur); ? les subventions de fonctionnement; ? les dotations; ? ... 10.3.2 Les charges de l'exercice écoulé qui ne mènent à des dépenses que l'année suivante (= charges à imputer) ? les intérêts (auprès de l'emprunteur); ? les loyers et fermages reçus (auprès des locataires); ? les primes d'assurances; ? ... 11. Compte de résultats : Charges 11.1 Matières premières, marchandises achetées, sous-traitants (classe de bilan 60) Le matériel dont la consommation est nécessaire ou le matériel utilisé dans le cadre du processus de production ou de prestation de services est enregistré dans les charges de matériel. Les prestations obtenues sont des prestations externes fournies par des tiers qui, tout comme la consommation de matériel, sont impliquées dans le processus de production, p.ex. usinage de matériaux.

Si l'on tient un stock conformément au point 4 de ces principes d'évaluation, la modification des stocks par rapport à l'année antérieure doit aussi être indiquée au moins une fois par an au 31 décembre dans cette classe de bilan. 11.2 Autres livraisons de marchandises et prestations de services (classe de bilan 61) Sont comptabilisés ici toutes les autres charges d'exploitation qui sont encore nécessaires pour fournir la prestation ou pour la production et, en règle générale, proviennent de tiers.

Exemples d'autres livraisons de marchandises et prestations de services : ? frais locatifs et charges locatives; ? frais d'entretien et de réparation; ? frais généraux (énergie, frais accessoires, matériel de bureau); ? frais de téléphone et de port; ? primes d'assurances; ? frais de représentation; ? frais de transport et de déplacement; ? personnel intérimaire et jetons de présence; ? honoraires et droits divers. 11.3 Coût salarial (classe de bilan 62) Font notamment partie du coût salarial : ? les charges salariales brutes, y compris les prestations sociales versées aux agents de l'institution; ? les frais de formation continue du personnel et, le cas échéant, les droits d'inscription et d'examen; ? les frais d'assurance concernant le personnel; ? les charges pour les vêtements de travail et de protection; ? les frais liés au recrutement de personnel.

Seul le personnel de l'institution est comptabilisé dans les charges salariales, pas les intérimaires, les travailleurs occupés dans les liens d'un contrat d'entreprise, les travailleurs indépendants ou les consultants. 11.4 Amortissements et provisions (classe de bilan 63) Les amortissements décrits aux points 1 et 2 de ces principes d'évaluation seront comptabilisés ici.

Les provisions pour charges futures décrites au point 8 de ces principes d'évaluation seront comptabilisées ici, exception faite des provisions pour pécule de vacances et autres obligations sociales.

Les enregistrements sous cette classe de bilan n'ont en général aucune répercussion sur la comptabilité budgétaire décrite au chapitre III du décret du 25 mai 2009 relatif au règlement budgétaire de la Communauté germanophone. 11.5 Autres charges (classe de bilan 64) Les autres charges comprennent toutes les charges opérationnelles de l'institution qui ne sont pas à inscrire aux classes de bilan 60 à 63.

Exemples d'autres charges : ? impôts et taxes; ? subsides et subventions octroyés. 11.6 Charges financières (classe de bilan 65) Les charges financières comprennent tous les frais bancaires et charges d'intérêt. Les escomptes sur factures clients sont également comptabilisés ici. 11.7 Charges exceptionnelles (classe de bilan 66) Font partie du résultat extraordinaire tous les produits et charges qui ne sont pas liés directement à l'activité normale de l'institution. 11.8 Moins-values (classe de bilan 69) Sont comptabilisées sous cette classe les moins-values de réévaluation non réalisées, au sens du point 2.4.5 de ces principes d'évaluation.

Sont également comptabilisées ici les moins-values sur immobilisations financières non réalisées ainsi que les moins-values sur clients et créances diverses. 12. Compte de résultats : Produits 12.1 Chiffre d'affaires (classe de bilan 70) Sont comptabilisés sous cette classe de bilan les produits générés par la vente de marchandises ou par des prestations. Exemples pour le chiffre d'affaires : ? vente de repas ou d'aliments ? vente de déchets ? recettes locatives (location à court terme). 12.2 Production immobilisée (classe de bilan 72) Les travaux réalisés en régie propre sont les prestations d'une institution qui ne sont pas vendues à des tiers (prestations externes) mais utilisées en interne. La production immobilisée ne sera comptabilisée que dans les cas où il y a des charges à activer obligatoirement au sens des points 1 et 2 de ces principes d'évaluation et que le montant peut être justifié. 12.3 Produits d'exploitation divers (classe de bilan 74) Les produits d'exploitation divers comprennent les produits opérationnels de l'institution qui n'ont pas été générés par la vente de marchandises ou services et ne sont pas non plus à considérer comme des productions immobilisées.

Exemples de produits divers : ? subsides; ? redevances; ? recettes locatives (location à long terme); ? primes; ? remboursement de frais par des tiers. 12.4 Produits financiers (classe de bilan 75) Les produits financiers comprennent tous les produits de titres, participations, placements de trésorerie, prêts octroyés et avoirs auprès d'établissements de crédit. Les escomptes sur factures fournisseurs ainsi que les produits de subsides en capital sont également comptabilisés ici. 12.5 Produits exceptionnels (classe de bilan 76) Font partie des produits extraordinaires tous les produits qui ne sont pas liés directement à l'activité normale de l'institution.

Exemples de produits exceptionnels : ? plus-values réalisées sur actifs immobilisés; ? dons et sponsoring; ? indemnités d'assurance. 12.6 Impôts (classe de bilan 77) Sont comptabilisés sous cette classe tous les produits et remboursements d'impôts. 12.7 Augmentations de valeur (classe de bilan 79) Sont comptabilisées sous cette classe les plus-values de réévaluation non réalisées, au sens du point 2.4.5. de ces principes d'évaluation.

Sont également comptabilisées ici les plus-values non réalisées sur immobilisations financières. 13. Affectation du résultat En soldant l'ensemble des produits et charges d'une année, l'on détermine le résultat d'exercice.Le surplus ou déficit annuel ainsi calculé doit être inscrit à l'actif net de l'institution au 31 décembre par un transfert d'écritures via les classes de bilan 68 ou 78.

Vu pour être annexé à l'arrêté du Gouvernement 1892/EX/VIII/B/I du 14 avril 2016 modifiant l'arrêté du Gouvernement du 15 juin 2011 portant exécution du décret du 25 mai 2009 relatif au règlement budgétaire de la Communauté germanophone.

Eupen, le 14 avril 2016.

Pour le Gouvernement de la Communauté germanophone, Le Ministre-Président, O. PAASCH

^