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Arrêté Royal du 21 janvier 2013
publié le 19 mars 2013

Arrêté royal rendant obligatoire la convention collective de travail du 26 octobre 2011, conclue au sein de la Commission paritaire de l'industrie alimentaire, relative au paiement d'une indemnité complémentaire en cas de fin de contrat résultant d'une force majeure médicale dans les boulangeries et pâtisseries

source
service public federal emploi, travail et concertation sociale
numac
2013012004
pub.
19/03/2013
prom.
21/01/2013
moniteur
https://www.ejustice.just.fgov.be/cgi/article_body(...)
Document Qrcode

21 JANVIER 2013. - Arrêté royal rendant obligatoire la convention collective de travail du 26 octobre 2011, conclue au sein de la Commission paritaire de l'industrie alimentaire, relative au paiement d'une indemnité complémentaire en cas de fin de contrat résultant d'une force majeure médicale dans les boulangeries et pâtisseries (1)


ALBERT II, Roi des Belges, A tous, présents et à venir, Salut.

Vu la loi du 5 décembre 1968Documents pertinents retrouvés type loi prom. 05/12/1968 pub. 22/05/2009 numac 2009000346 source service public federal interieur Loi sur les conventions collectives de travail et les commissions paritaires. - Coordination officieuse en langue allemande fermer sur les conventions collectives de travail et les commissions paritaires, notamment l'article 28;

Vu la demande de la Commission paritaire de l'industrie alimentaire;

Sur la proposition de la Ministre de l'Emploi, Nous avons arrêté et arrêtons :

Article 1er.Est rendue obligatoire la convention collective de travail du 26 octobre 2011, reprise en annexe, conclue au sein de la Commission paritaire de l'industrie alimentaire, relative au paiement d'une indemnité complémentaire en cas de fin de contrat résultant d'une force majeure médicale dans les boulangeries et pâtisseries.

Art. 2.Le ministre qui a l'Emploi danses attributions est chargé de l'exécution du présent arrêté.

Donné à Bruxelles, le 21 janvier 2013.

ALBERT Par le Roi : La Ministre de l'Emploi, Mme M. DE CONINCK _______ Note (1) Référence au Moniteur belge : Loi du 5 décembre 1968Documents pertinents retrouvés type loi prom. 05/12/1968 pub. 22/05/2009 numac 2009000346 source service public federal interieur Loi sur les conventions collectives de travail et les commissions paritaires. - Coordination officieuse en langue allemande fermer, Moniteur belge du 15 janvier 1969. Annexe Commission paritaire de l'industrie alimentaire Convention collective de travail du 26 octobre 2011 Paiement d'une indemnité complémentaire en cas de fin de contrat résultant d'une force majeure médicale dans les boulangeries et pâtisseries (Convention enregistrée le 2 décembre 2011 sous le numéro 107056/CO/118) CHAPITRE Ier. - Champ d'application

Article 1er.§ 1er. La présente convention collective de travail s'applique aux employeurs et aux ouvriers des boulangeries, des pâtisseries qui fabriquent des produits « frais » de consommation immédiate à très court délai de conservation et des salons de consommation annexés à une pâtisserie. § 2. Par « ouvriers » sont visés : les ouvriers masculins et féminins. CHAPITRE II. - Définition de « petites boulangeries et pâtisseries »

Art. 2.Par « petites boulangeries et pâtisseries » on entend : les boulangeries, les pâtisseries qui fabriquent des produits « frais » de consommation immédiate à très court délai de conservation et les salons de consommation annexés à une pâtisserie qui occupent en moyenne moins de 20 ouvriers (exprimés en équivalents temps plein).

Par « grandes boulangeries et pâtisseries », on entend : les boulangeries, les pâtisseries qui fabriquent des produits frais de consommation immédiate à très court délai de conservation et les salons de consommation annexés à une pâtisserie qui occupent en moyenne 20 ouvriers ou plus (exprimés en équivalents temps plein).

Le nombre d'ouvriers est calculé par unité technique d'exploitation (UTE) au sens de la loi portant organisation de l'économie.

Le nombre moyen d'ouvriers est déterminé chaque année le 30 septembre (= jour X) et ce, sur la base de l'occupation des ouvriers et des ouvriers intérimaires durant la période de référence, qui court du 1er septembre au 31 août précédant le jour X. Le nombre d'équivalents temps plein est obtenu en divisant par 365 le nombre de jours calendrier où chaque ouvrier et ouvrier intérimaire étant en service durant la période de référence.

Pour les ouvriers qui ont un horaire de moins de 75 p.c. d'un horaire à temps plein, le nombre total de jours calendrier est le nombre total de jours calendrier obtenu en application du paragraphe précédent divisé par 2.

Les périodes de suspension du contrat de travail pour maladie de longue durée (c'est-à-dire à partir de plus de 3 mois de maladie) et l'interruption complète des prestations dans le cadre du crédit-temps ou de congés thématiques ne comptent pas pour ce calcul.

Le résultat obtenu en exécution de ce paragraphe au jour X est applicable à partir du 1er janvier suivant le jour X. Si le résultat obtenu au jour X a pour conséquence qu'une entreprise passe d'une petite boulangerie et pâtisserie à une grande boulangerie et pâtisserie, ou l'inverse, l'employeur doit en informer les ouvriers par écrit pour le 31 octobre au pluq tard suivant le jour X. CHAPITRE III. - Régime général

Art. 3.Le régime du présent chapitre s'applique aux employeurs et aux ouvriers visés à l'article 1er, à l'exception des « petites boulangeries et pâtisseries ».

Art. 4.En cas de cessation du contrat de travail résultant d'un cas de force majeure médicale, les ouvriers reçoivent, en plus des allocations de chômage ou des indemnités d'incapacité de travail auxquelles ils ont droit, une indemnité complémentaire à charge de l'employeur.

Art. 5.L'indemnité complémentaire s'élève à 10,00 EUR par jour couvert par une allocation de chômage ou une indemnité d'incapacité de travail.

Art. 6.Cette indemnité complémentaire est due pour les jours de chômage ou d'incapacité de travail après la fin du contrat durant une période égale à une semaine par année complète d'ancienneté.

Art. 7.Les entreprises concernées par le présent chapitre peuvent récupérer partiellement le coût de ce régime auprès du « Fonds social et de garantie de la boulangerie, pâtisserie et salons de consommation annexés à une pâtisserie » selon les modalités fixées par le conseil d'administration du « Fonds social et de garantie pour la bolangerie, pâtisserie et salons de consommation annexés à une pâtisserie ». CHAPITRE IV. - Régime applicable aux « petites boulangeries et pâtisseries »

Art. 8.Le régime du présent chapitre s'applique aux employeurs et aux ouvriers des « petites boulangeries et pâtisseries » ressortissant à la Commission paritaire de l'industrie alimentaire.

Art. 9.En cas de cessation du contrat de travail résultant d'un cas de force majeure médicale, les ouvriers reçoivent, en plus des allocations de chômage ou des indemnités d'incapacité de travail auxquelles ils ont droit, une indemnité complémentaire à charge du « Fonds social et de garantie de la boulangerie, pâtisseries et salons de consommation annexés à une pâtisserie ».

Art. 10.L'indemnité complémentaire s'élève à 10,00 EUR par jour couvert par une allocation de chômage ou une indemnité d'incapacité de travail.

Art. 11.Cette indemnité complémentaire est due pour les jours de chômage ou d'incapacité de travail après la fin du contrat de travail durant une période fixée à :

Années de service Dientsjaren

Sécurité d'existence (en jours civils) Bestaanszekerheid (in kalenderdagen)

10

0

10 < 15

21

15 < 20

42

20 et plus/20 en meer

56


Art. 12.Les employeurs et les ouvriers s'engagent à utiliser les formulaires établis par le fonds social et de garantie à cette fin. CHAPITRE V. - Durée de la convention

Art. 13.La présente convention collective de travail entre en vigueur au 1er décembre 2012 et est conclue pour une durée indéterminée. Elle remplace la convention collective de travail du 25 juin 2009, conclue au sein de la Commission paritaire de l'industrie alimentaire, relative à une indemnité complémentaire après licenciement ou cessation du contrat résultant d'un cas de force majeure médicale dans les boulangeries et pâtisseries, rendue obligatoire par arrêté royal du 19 mai 2010 (Moniteur belge du 2 août 2010).

La présente convention collective de travail peut être dénoncée par une des parties moyennant un préavis de six mois, adressé par lettre recommandée au président de la Commission paritaire de l'industrie alimentaire et aux organisations y représentées.

Vu pour être annexé à l'arrêté royal du 21 janvier 2013.

La Ministre de l'Emploi, Mme M. DE CONINCK

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